ENDEER, la lingerie sur-mesure pour toutes

Aujourd’hui, nous accueillons Mathilde et Claire, les co-fondatrices d’Endeer sur le blog Look Forward. Endeer, une des 8 startups de la saison 2 de Look Forward, développe des solutions technologiques pour l’industrie de la lingerie : bonnets de soutien-gorge personnalisables dans un premier temps, mais aussi dentelle imprimée en 3D !

Entre nouvelles technologies d’impression et sur-mesure pour tous, l’équipe porte un très beau projet dans l’air du temps, un exemple frappant de la nouvelle scène FashionTech française et mondiale !

 

 

Hello Claire, Hello Mathilde ! Pour commencer, pouvez-vous présenter votre parcours et le concept d’Endeer ? 

Endeer est basée sur l’idée que la lingerie devrait être faite à partir de nos corps et non de standards. C’est un constat que nous avons fait en tant que femmes, mais aussi en observant la manière dont les femmes se plaignent constamment de leurs soutiens gorges. Nous avons deux parcours très complémentaires pour réaliser cette vision, entre lingerie et technologie.

Mathilde est spécialisée en Lingerie. Elle a étudié à ESMOD puis au London College of Fashion avant d’être l’assistante de la directrice artistique d’Eres et d’Emilio Pucci. Quant à moi, j’ai une spécialisation plus Business et tech. Après avoir fait un master en Economics & Business à Sciences po, j’ai travaillé dans l’impression 3D chez Sculpteo.

 

Comment vous est venue l’idée d’Endeer ?

L’idée d’Endeer est venue en plusieurs étapes. En 2010 lors d’un voyage à Shanghai, j’ai trouvé le même soutien-gorge que j’avais acheté une semaine auparavant à Paris. C’est à ce moment précis que je me suis demandée comment une femme avec une morphologie asiatique pouvait porter la même lingerie qu’une femme occidentale ?

De là, l’idée de partir du corps de la femme pour créer de la lingerie a germé. Quelques années plus tard en découvrant l’impression 3D dans le milieu de l’armement, le déclic s’est fait: un moyen de production de personnalisation de masse, c’est le dernier élément qui manquait pour réaliser cette vision.  Et c’est comme ça que le projet s’est lancé !

 

Alors, quels sont vos objectifs pour 2017 ? 

Pour 2017, nous voulons commercialiser une première collection exclusive avec une marque de créateur. Nous profitons aussi de cette année pour nous préparer à une industrialisation plus poussée début 2018. Be ready !

 

Pourquoi avoir intégré l’incubateur Look Forward ?

Lancer un projet est une formidable aventure. Au début, vous êtes deux et c’est comme si vous bâtissiez petit à petit une histoire ensemble. Mais parfois il est difficile de prendre du recul lorsque vous êtes toutes les deux à fond dans le projet.

Je pense que c’est pour cela qu’intégrer Lookforward nous est le plus utile. Pour nous permettre d’être accompagnées par des professionnels du secteur de la mode et de l’innovation tout en prenant du recul lorsque cela est nécessaire.

Et puis Look Forward, c’est aussi un choix fait spécialement pour la bonne humeur et la réactivité de l’équipe ! 😉

 

Quel  regard portes-tu sur la tendance FashionTech qui commence à se développer dernièrement ?

Je pense qu’il faut dissocier deux tendances dans la Fashiontech. D’un côté il y a des projets très avant-gardistes qui explorent les applications futures des technologies comme la spider dress d’Anouk Wipprecht. Ces projets sont certainement les plus incroyables, ils nous donnent un aperçu de ce que pourrait être l’habit de demain; plus fonctionnel et mieux pensé.

D’un autre, il y a des applications sur le plus court-terme qui cherchent à résoudre des problèmes actuels. Par exemple les vêtements en cuir éthiques faits à base de champignon de Muskin, le textile intachable d’INDUO pour améliorer le quotidien en chemise, ou les foulards qui luttent contre la pollution pour les cyclistes…

Ces projets cherchent tous à donner à nos vêtements une fonction plus profonde que le simple apparat. C’est pour cette raison que je pense que la Fashiontech est un mouvement intéressant, intriguant et surtout plein d’avenir, qui croise les profils (artistes, créateurs, startups, grands groupes..)

 

Comment marier tradition et technologies dans une industrie comme celle de la lingerie ?

Pour marier Tradition et technologie, il faut avant tout que la technologie se mette au service de la tradition, qu’elle se fasse discrète et serve à embellir le savoir-faire. Du moins, c’est cette approche que nous avons en développant notre solution.

Nos coques Endeer ne remplacent pas la maîtrise des créateurs de lingerie. Nous nous concentrons seulement sur les problèmes pragmatiques que rencontrent les femmes face aux modèles standardisés. Après, toute la partie traditionnelle de l’habillage, du style d’un soutien-gorge est faite directement par les marques de lingerie. Notre mission est juste d’améliorer le confort de leurs modèles pour leurs clientes.

 

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Le processus de développement d’Endeer

 

3 créatrices/marques que vous suivez en ce moment ?

Etant passionnées de l’impression 3D, on est très admiratives d’Iris Van Herpen qui maitrise l’art de l’impression 3D et nous éblouit avec ses créations uniques. On a aussi beaucoup de respect pour les femmes entrepreneuses dans la mode, et Stella Mc Cartney a su changer les choses en mêlant mode à éthique. Enfin, un gros coup de cœur mode pour le créateur colombien Esteban Cortazar basé à Paris dont chaque collection est une ode à la féminité et à la bonne humeur !

Enfin pour conclure, une personnalité qui vous inspire ?

Une femme incroyable, Marguerite Yourcenar. La première fois que j’ai entendu son nom je passais le bac à Nice, ça me semblait être une épreuve insurmontable. C’est à ce moment que ma grand-mère m’a rappelé qu’un siècle auparavant, Marguerite Yourcenar l’avait passé et obtenu sans être allée à l’école.

Et ce n’est que le début de ce personnage inspirant. Elle fut la première femme à entrer à l’académie française à une époque où l’on considérait presque que les femmes n’avaient pas à penser. Mais surtout, c’est ses mots qui me viennent à l’esprit à chaque fois que je me demande si on est pas un peu folles de croire autant dans notre projet ;  » Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin « . Et au fond, n’est-ce pas la raison pour laquelle on devient entrepreneur ?

 

 

Merci beaucoup Claire et Mathilde pour ces pistes d’interrogation et votre témoignage ! Pour en apprendre plus sur Endeer et suivre ce beau projet, n’hésitez pas à visiter leur site : http://www.endeer.paris

 

 

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