La Fabrique, lancée dans la Fashion Tech

L’école de mode se veut être un laboratoire où les étudiants se familiarisent avec les nouvelles technologies. La formation doit avant tout attiser la curiosité et un goût certain pour les innovations digitales.

« Quand nous avons voulu en 2015 prendre le virage de la Fashion Tech, il y a eu quelques inquiétudes, au début, à se jeter dans le grand bain ; et aujourd’hui, je suis épatée de l’appétence des enseignants », raconte aujourd’hui, enthousiaste, Chantal Fouqué, directrice de la Fabrique. Cette école de mode parisienne s’est lancée tous azimuts dans le secteur innovant de la mode. D’abord en créant un outil de veille qui fait référence, « L’Observatoire de la Fashion Tech », qui recense 3 à 4 fois par an les nouveautés du secteur, mais aussi en proposant des modules orientés vers les nouvelles technologies à ses quelques 350 étudiants (dont 200 apprentis) et 650 adultes en formation continue. « Aujourd’hui, on ne peut pas diplômer des étudiants qui n’ont pas été confrontés à ces nouvelles technologies », poursuit Chantal Fouqué. Revendiquant son statut de « laboratoire », la Fabrique s’est vite ouverte à des partenariats, notamment avec l’ESIEE, l’Ecole d’ingénieur en Electrotechnique et d’Electronique, avec qui elle a mis en place une collaboration entre les étudiants des deux écoles pour développer des vêtements connectés.

Prendre goût à la curiosité

Un Fablab, laboratoire de fabrication et d’innovation, comprenant des outils à la disposition libre des étudiants, doit attiser leur goût et leur curiosité pour les nouveautés digitales. Un ingénieur a aussi rejoint l’équipe pédagogique pour instiller les nouvelles technologies dans l’ensemble du programme de la Fabrique, favoriser les partenariats avec des écoles d’ingénieurs, mais aussi accompagner les start up incubées dans l’école. Mais au-delà de ces programmes mis en place, pour Chantal Fouqué c’est tout un état d’esprit qu’il faut adopter, pour être toujours en mesure d’innover. « Aujourd’hui, une école ça n’enseigne plus comme avant. A la fabrique, les étudiants n’y apprennent plus uniquement des techniques, mais doivent cultiver leur curiosité, l’ouverture aux autres, assure Chantal Fouqué. Ils doivent être en mesure, demain, de travailler avec des gens qui n’ont pas le même vocabulaire, ni la même culture qu’eux. »

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